Peptides, le nouveau dopage ?

Découvrez un nouveau mode de dopage avec les peptides en comprenant leur rôle, leur origine et leurs propriétés pour le sportif.

 

Depuis toujours, l’homme a tenté d’améliorer ses performances physiques, de se surpasser. Le dopage dans le sport en est la preuve concrète.

Toutes les grandes compétitions sportives de l’ère moderne ont connu leur lot de « scandales » : le tour de France, les Jeux Olympiques, le football, le baseball… Le dopage était même déjà présent dans l’antiquité. Les premiers exemples, décrits par des auteurs grecs, remontent à VI siècles avant J-C.

L’agence mondiale anti-dopage a su évoluer en même temps que les méthodes de dopages elles-mêmes pour faire des contrôles fiables et dissuasifs.

Ces contrôles poussés, conjugués aux effets secondaires important de produits comme les stéroïdes anabolisants, ont eu pour effet de dissuader bon nombre de sportifs professionnels d’avoir recours aux produits dopants. La culture du corps est également devenue une des priorités du sportif lambda qui, lui non plus, n’a plus de tabou quant à l’utilisation de ce type de produits.
Il semblerait donc que l’agence mondiale anti dopage ait du souci à se faire avec une recrudescence du nombre de sportifs concernés mais surtout à cause d’une nouvelle génération de produits indétectables : les peptides (ou hormones peptidiques).

 

Les peptides, qu’est-ce que c’est ?

Les peptides sont des molécules naturellement synthétisées par le corps. Ces hormones peptidiques sont en fait des « messagers » qui vont entraîner la production de nouvelles hormones, telles que la testostérone par exemple.
Plus communément appelé « liaisons peptidiques », un peptide est un polymère d’acides aminés reliés entre eux.
Les peptides sont des molécules créées en assemblant deux ou plusieurs acides aminés. Ils sont présents dans toutes les cellules vivantes et possèdent toute une variété d’activités biochimiques. En général, si le nombre d’acides aminés est inférieur à cinquante, ces molécules sont appelées peptides. Les grandes séquences sont appelées protéines. Ainsi, les peptides peuvent être considérés comme des protéines minuscules qui sont simplement des chaînes d’acides aminés.

Les peptides sont une révolution. C’est une recherche qui a abouti il y a à peine quelques années et qui commence à faire sa place dans le monde du sport et du dopage.

Une molécule pour chaque sport.

Le dopage génétique s’appuie sur de nombreuses recherches en thérapie génique.
Afin de trouver le moyen de restaurer la croissance des muscles chez des personnes atteintes de dystrophies musculaires, l’équipe du docteur Se-Jin Lee de la John Hopkins University à Baltimore (Etats-Unis) a réalisé en 2007 une double modification génétique sur des souris, qui produisent alors davantage de follistatine – une hormone qui favorise la croissance musculaire – et moins de myostatine – une protéine qui la limite.
Résultat: des rongeurs littéralement bodybuildés qui affichent une musculature 4 fois plus importante que celle d’animaux normaux.

En travaillant sur le gène PPAR, l’équipe de Johan Auwerx de l’EPFL a récemment créé des souris qui cavalent non pas plus vite, mais 2 fois plus longtemps. Et ce n’est pas tout : 165 autres gènes susceptibles d’améliorer les performances sportives ont été dénombrés par les médecins du sport de la Technische Universität München.

Il n’y a donc qu’un pas pour imaginer une panoplie complète de techniques génétiques adaptées à chaque sport en fonction des aptitudes requises (Endurance, force, vitesse…) pour augmenter les performances des athlètes.

Des molécules indétectables, l’AMA en délicatesse.

Reconnaissant le potentiel énorme de la méthode, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a anticipé le mouvement. En 2003, elle a inscrit de manière générique le dopage génétique sur la liste officielle des «substances dopantes et méthodes interdites».
L’AMA finance depuis, plusieurs programmes de recherche pour tenter d’élaborer des méthodes de tests de détection fiables. En effet, comme le souligne Bengt Kayser :

«Pour l’instant, on ne sait pas très bien détecter le dopage génétique. Le produit recherché est souvent très similaire à la substance produite par le corps et donc indiscernable des molécules naturellement présentes.»

Les laboratoires spécialisés vont toujours plus loin.

Les peptides sont donc aujourd’hui des produits considérés comme dopants, quasiment indétectables et apportant des résultats surprenants si l’on en croit certains utilisateurs

(Témoignage de Vincent, coureur cycliste amateur : « Depuis que j’ai découvert les peptides, je ne prends plus que ça et sans risquer d’être contrôlé positif lors des contrôles anti-dopage. Mais surtout sans effets secondaires contrairement aux produits dopants classiques tels que l’EPO ou les stéroïdes que j’avais l’habitude d’utiliser»).

Certains laboratoires sont allés encore plus loin dans la recherche et proposent aujourd’hui un mix de peptides. Ils associent deux peptides pour créer un effet combiné, encore plus puissant que si ces deux peptides étaient pris séparément.

Les sportifs ne sont donc plus les seuls concernés par les peptides et vous pouvez aisément imaginer que ces produits sont consommés par tout le monde.

La recherche garde un temps d’avance sur les contrôles.

Avec ce nouveau type de produit, le dopage n’est pas prêt de disparaître. En effet, jusqu’à présent, les athlètes craignaient une suspension et une lourde amende en cas de contrôle positif. Mais avec ce nouveau type de dopage dit « génétique », quasiment indétectable en cas de contrôle, il y a fort à parier que bon nombre d’entre eux vont s’orienter vers ces nouvelles méthodes.

L’AMA devra donc redoubler d’efforts afin de pouvoir continuer à lutter efficacement contre cette nouvelle forme de dopage et ainsi garantir des compétitions saines et équitables. Si elle n’y parvient pas nous verrons alors très probablement beaucoup de records du monde tomber les uns après les autres.

Une autre solution serait d’autoriser ce type de dopage afin que tous les athlètes aient les mêmes chances.
Qu’en pensez-vous ?

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